Distanciation : essayez le Kobudo

Après maintenant deux mois de confinement, nous sommes autorisés à reprendre une vie un peu plus libre mais avec beaucoup de précaution puisque le virus est toujours là …

Les mots clefs sont précautions et distanciations.

Les dojos sont fermés jusqu’à nouvel ordre (pour la France) mais il est autorisé de reprendre un entraînement en extérieur en étant moins de 10 (sensei compris).
Pour les pratiquants de Karate que nous sommes; nous pouvons donc travailler Katas, Hojo Undo, travail interne, … Bien entendu il n’est pas question de travailler à deux puisqu’il faut être à distance des autres pratiquants.

Varier les plaisirs

Dans mon précédent article, je vous conseillais de varier les plaisirs et de faire d’autres sports pendant cette période si particulière avec la présentation de l’application de cyclisme pour Home Trainer ZWIFT.

Pour cette période qui commence, j’ai décidé de me recentrer sur mon activité martiale en reprenant une activité complémentaire : le Kobudo d’Okinawa.

Le Kobudo 古武道

Cet art martial ancien (son nom originel 古武道 ) a été créé il y a bien longtemps pour que les Okinawanais privés d’armes puissent se défendre contre les samourais de l’envahisseur.
Voilà pourquoi toutes les armes sont issus du monde agricole ou piscicole :

  • Le Bo : Baton long
  • Les Sais : Tridents
  • Le Nunchaku : fléau à blé
    …..

L’énorme avantage pour le karateka est que les positions en Karate et Kobudo sont les mêmes .
L’art martial ancien d’Okinawa va vous permettre de travailler différemment tout en renforçant vos positions et en explorant des sensations différentes. Beaucoup de maitres d’Okinawa ont tendance à comparer le Karate et le Kobudo comme les deux roues d’une charrettes, elles marchent ensemble.

Ce que confirme Jean Smith (Expert Fédéral et Représentant en Europe de la Kobukai) :

 » A Okinawa, kobudo et karaté sont liés et beaucoup de dojo proposent l’apprentissage des deux techniques.

Jean Smith (Expert Fédéral)


Le karaté do nous aide à structurer et renforcer notre corps. Par un ajustement et un affinement des positions il nous amène à comprendre le bon positionnement articulaire et structurel, tout en renforçant muscles et tendons par la répétition ajustée à chacun, des exercices proposés.

Le kobudo propose un enrichissement de ce travail par l’extension de conscience corporelle que propose l’arme.

Concernant l’apprentissage des différentes armes et pour le choix de la première arme à travailler, Jean nous explique :
 » Il y a un ordre établi dans l’apprentissage : on commence toujours par le bo car celui-ci fait travailler les deux mains en simultané de manière obligatoire, ce qui prépare ensuite au travail des autres armes.

Le travail du nunchaku, lui est axé sur la libération du haut du corps et de la ceinture scapulaire.
Le tonkwa amène une dimension de continuité circulaire au mouvement et amène donc une forme d’impact particulier à la frappe.

Dans tous les cas, le travail des armes amène le pratiquant à élargir sa conscience corporelle et à l’amener jusqu’au bout de l’arme en la faisant vivre.
Il doit également s’adapter à des distances qui changent sans cesse.
Nous ne pouvons être exhaustif pour présenter la complémentarité de ces deux arts et laissons à chacun la curiosité d’expérimenter par lui-même, ce qui, est sûrement la meilleure manière de faire.
« 

Kata de Bo Choun No Kon


J’espère que ces quelques conseils vous auront aider à mieux appréhender la pratique du Kobudo et sa complémentarité avec le Karate.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le Kobudo vous pouvez consulter le site de la Kobukai (https://kobukai-europe.com) ainsi que sa chaîne Youtube.

Pour ma part, je suis dans ma période de travail assidu du nunchaku et j’essaye d’appliquer les principes de maniement de cette arme dans mes katas Uechi-Ryu (continuité énergétique).

Trouver le bon équilibre entre Karate & Kobudo 😉

A très bientôt sur uechiryukarate.fr

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