Mattson Sensei dans Bugeisha

Le numero 11 de la nouvelle formule du magazine Américaine Bugeisha (Numéro de Janvier 2022) est sorti cette semaine avec George Mattson en couverture.

2 Articles à lire sur le Uechi-Ryu

Bugeisha est un magazine très connu outre Atlantique. Il a d’abord été publié dans les années 90. Après quelques années d’interruption Bugeisha reparait dans une nouvelle formule avec un contenu enrichi.
Dans le numéro de Janvier 22, vous trouverez 2 articles sur George Mattson qui est considéré comme le père du Uechi-Ryu en Amérique.
George fut en effet le premier étranger à obtenir sa ceinture noire à Okinawa.
Le premier article de Roy Bedard retrace la vie martiale de sensei Mattson (de son apprentissage à Okinawa jusqu’à maintenant).
Le second (rédigé par Mattson) est un article dédié à la pratique du Uechi-Ryu et notamment à l’importance du positionnement correct des coudes et des épaules.
L’ensemble proposé par le magazine est très intéressant pour tout pratiquant du karate Uechi mais aussi pour tout artiste martial désireux de connaître cette école.

L’apprentissage à Okinawa

Dans l’article principal (celui de Roy Bedard), vous trouverez les lignes principales de l’apprentissage du jeune appelé à Okinawa et comment il rencontra Ryuko Tomoyose et pourquoi celui-ci lui proposa d’apprendre cet art martial jusqu’alors principalement réservé aux locaux.
Il est d’ailleurs intéressant de comprendre la démarche du jeune Okinawanais désireux de faire connaitre son école au delà de l’archipel japonaise et aussi de voir comment il obtint l’accord de Kanei Uechi pour pouvoir enseigner son art à un étranger.
A cette époque l’entraînement dans les différents dojos était plutôt rude (beaucoup plus que la façon d’enseigner de Tomyose sensei que Mattson appelle affectueusement Tommy.
A cette époque le jeune militaire découvre le côté dur du Uechi et est adepte du Sanchin test, pratique qui l’aide à développer son corps et a faire de lui un véritable athlète.
A la fin de son séjour sur l’archipel des Ryukyus,Mattson sera promu premier dan et promettra à Kanei Uechi ainsi qu’à Ryuko Tomoyose d’enseigner cet art dans son pays.

Titre d’Instructeur Numero 1 (Sōke Shubukan)

De retour au pays, Mattson commença à enseigner ce Karate; il écrivit d’ailleurs le premier ouvrage occidental sur le Karate (‘The Way Of Karate »).
Son école se développa et il fonda la Fédération Nord Américaine de Uechi-Ryu, qui devint vite la fédération américaine avant de devenir la fédération Internationale (IUKF).
Cette partie de l’histoire est relativement bien connu dans le monde du Uechi occidental.
L’intérêt de cet article réside essentiellement sur la réflexion du Maître sur son apprentissage et parfois ses erreurs.

L’ancienne Voie

Comme expliqué par le sensei dans cet entretien, l’enseignement de Tomoyose était une pratique en souplesse et moins ‘robotisée’.
Plein de fougue et de jeunesse le jeune George préférait passer du temps à pratiquer le sanchin test afin d’endurcir son corps.
Les années passant et l’expérience venant Mattson commença à reprendre l’enseignement de Tomoyose. Celui-ci prônait une pratique plus souple afin selon lui de préserver un équilibre du corps (en se basant sur des principes de Médecine Traditionnelle Chinoise); cette pratique permettait selon lui de développer harmonieusement le corps et l’esprit du pratiquant : les mouvements doivent être naturels, pas d’hyper contraction musculaire, …. et un bon tempos car comme le disait le Samourai Miyamoto Musashi le Tempo est partout.
En évoquant cette méthode sensei Mattson reconnait qu’en développant la pratique du Uechi-Ryu aux US il aurait du commencer par cette approche du karate plutôt que de promouvoir un Karate très athlétique.

Ryuko Tomoyose & George Mattson

Cette méthode originelle a été baptisée par le sensei comme l’ancienne voie ‘The Old Way’.
C’est cette Voie que Mattson développe depuis plusieurs années en faisant part à ses élèves de son expérience.

Critique perso

Même si je connais très bien la vie de sensei Mattson ainsi que sa philosophie de pratique (ayant la chance de travailler régulièrement avec lui), j’ai trouvé cet article intéressant et je pense que cet article est un véritable cadeau (nous approchons de Noël) car c’est un partage de vie, un partage de pratique honnête sur son cheminement martial mettant en exergue ce qu’il aurait voulu faire différemment.

Pour ma part, j’avoue humblement ne m’être penché sur Bugeisha que depuis peu ( je lis Yashima en français, mais je ne lisais pas de magazines américains). j’ai découvert Bugeisha quand Sensei Mattson me contacta pour l’aider à traduire des écrits de Tomoyose sensei qu’il voulait utiliser pour son article.
A la lecture Bugeisha est facile à lire et est vraiment axé sur la pratique martiale; j’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’article consacré à la Grue Blanche.

A ma grande surprise, j’ai découvert que Bugeisha était disponible en France, puisqu’il peut se commander sur Amazon (et ce au même prix qu’aux US).
Il existe trois déclinaisons de Bugeisha: une version Kindle ($9.95), une version papier en Noir et Blanc ($9.95) et enfin une version enrichie avec photos couleurs ($17.95).
Si vous désirez vous procurer cet exemplaire, il vous suffit de cliquer directement sur la photo ci-dessous.

Je profite de cet article pour vous souhaiter de belles fêtes de fin d’année malgré la pandémie.
Prenez soin de vous et n’oubliez pas de pratiquer!

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